
Depuis plusieurs semaines, la France est victime d’une vague d’influenceurs d’origine algérienne appelant à commettre des actes de violences via des vidéos virales publiées sur internet.
Surnommé « Doualemn » sur TikTok, cet homme de 59 ans avait été interpellé dimanche 5 janvier à Montpellier. Cette interpellation faisait suite au signalement par le maire de Montpellier Michaël Delafosse, ainsi que le préfet de l’Hérault François Xavier Lauch, d’une vidéo où l’influenceur appelait « à faire souffrir » un manifestant opposé au gouvernement d’Alger.
En début de semaine, la préfecture de l'Hérault a décidé de placer Doualemn en centre de rétention administrative (CRA) et de lui retirer son titre de séjour. Il devait être jugé en comparution immédiate le 24 février. Cependant, Bruno Retailleau, ministre de l'intérieur a décidé de prendre un arrêté d'expulsion pour accélérer la procédure.
L’influenceur a été expulsé vers l’Algérie en avion jeudi 9 janvier avant d’être finalement renvoyé vers la France dans la soirée, Alger l’ayant « interdit de territoire » a indiqué Retaillau.
Le même jour, une influenceuse franco-algérienne, dont les vidéos Tiktok considérées comme haineuses et signalées à la justice, a été placée en garde à vue. Dans le viseur des autorités depuis quelques jours, Sofia Benlemmane a été arrêtée pour « menaces de mort et provocation publique à la haine » indique le chef du parquet de Lyon. L’enquête est toujours en cours.
Deux autres influenceurs de la région lyonnaise se voient reprochés les mêmes faits. Abdesslam Bazooka s’en est pris dans une vidéo en arabe publiée le 10 décembre 2024 aux opposants au gouvernement algérien, qu’il qualifie de « traîtres » et qu’il menace « d’égorger ». Laksas06 a quant à lui repris le 11 décembre 2024, un extrait sonore d’un autre Franco-Algérien dans lequel il présente les membres de la diaspora algérienne en France comme des « soldats dormants » prêts à devenir « des martyrs ».
Plusieurs influenceurs appelant à la haine ou à la violence dans des vidéos publiées sur Tik Tok ont été signalés aux autorités compétentes par la préfecture du Rhône à Lyon ⤵️ https://t.co/rB2HyeocH4
— Préfète de région Auvergne-Rhône-Alpes et du Rhône (@prefetrhone) January 6, 2025
Les comptes des trois influenceurs ont « été suspendus définitivement pour violation de nos règles communautaires », avait fait savoir TikTok en s’engageant à « maintenir un environnement sûr et accueillant pour sa communauté ».
La France ne peut pas supporter cette situation. Nous devons désormais évaluer tous les moyens à notre disposition vis-à-vis de l’Algérie pour défendre nos intérêts. pic.twitter.com/N3wkTNbFtC
— Bruno Retailleau (@BrunoRetailleau) January 10, 2025