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Écoutez l'article L'État de l'Illinois (Midwest) et la ville de Chicago ont déposé, lundi, un recours en justice contestant la décision de l’administration fédérale américaine de déployer plusieurs centaines de militaires de la Garde nationale dans la métropole, troisième ville la plus peuplée des Etats-Unis.
Cette action judiciaire intervient alors qu'un déploiement similaire à Portland, ville de l'Oregon où des manifestations contre la police de l'immigration ont lieu depuis des mois, a été provisoirement suspendu samedi par une juge fédérale.
Dans leur requête, les autorités de l’Illinois et de Chicago estiment que "les Américains, où qu’ils résident, ne devraient pas vivre sous la menace d’une occupation militaire menée par les forces militaires des États-Unis".
"Loin de renforcer la sûreté publique dans la région de Chicago, ces actions provocatrices et arbitraires risquent, au contraire, d’attiser les tensions et d’alimenter de nouvelles protestations", soulignent les plaignants, appelant la justice à s'opposer à ce déploiement.
Depuis des semaines, l'exécutif américain cible Chicago, qu'il qualifie de "capitale mondiale du meurtre" et annonce son intention d'y déployer des militaires de la Garde nationale comme il l'a fait à Los Angeles, Washington, et Memphis (sud).
À cet égard, le président a signé, samedi, un décret pour l'envoi de 300 gardes nationaux à Chicago afin de "protéger les agents et biens fédéraux", selon la Maison Blanche.
Les gardes nationaux, réservistes de l'armée, sont formés pour intervenir sur des catastrophes naturelles mais ils peuvent également combattre à l'étranger.