
Le mois de janvier 2025 a été le plus chaud jamais enregistré dans le monde, selon l’observatoire européen Copernicus. Un record qualifié de « surprenant » par les experts, notamment Robert Vautard, co-président du groupe de travail du GIEC sur les bases scientifiques du changement climatique.
Des températures anormalement élevées
Normalement, après un épisode El Niño, qui avait atteint son pic en janvier 2024, une baisse des températures est attendue. Pourtant, les températures ne redescendent pas et restent dans l’intervalle prévu pour un climat réchauffé d’environ 1,3°C par rapport à l’ère préindustrielle. Si ce record n’est pas totalement aberrant, l’évolution depuis mi-2024 intrigue les climatologues.
Quelles explications possibles ?
Les chercheurs envisagent plusieurs hypothèses pour expliquer ces records répétés :
Ces éléments nécessitent des études approfondies pour quantifier leur impact réel sur le réchauffement climatique.
La diminution des nuages bas : une conséquence encore mal comprise
Une autre observation préoccupante est la diminution des nuages bas, notamment au-dessus des océans, qui contribue à un réchauffement accru en laissant davantage de rayonnement solaire atteindre la surface terrestre. Les causes de ce phénomène restent floues : fluctuation naturelle, rétroaction climatique ou encore diminution des aérosols ?
Entre certitudes et incertitudes
Certains scientifiques estiment que le réchauffement climatique s’accélère et que l’objectif de limiter la hausse des températures à 2°C devient inatteignable. Toutefois, Robert Vautard nuance cette vision : bien que la tendance soit préoccupante, les preuves d’une accélération sont encore insuffisantes. Contrairement à certaines publications alarmistes, le GIEC adopte une approche probabiliste, soulignant les incertitudes qui entourent ces évolutions.