Le scénario d’une France à + 4 °C d’ici la fin du siècle se confirme, selon une synthèse scientifique décrivant les projections de températures et de précipitations pour l’Hexagone.
La synthèse, publiée mardi par Météo France, relève que « dans une France à + 4 °C (en 2100), la température moyenne annuelle pourrait atteindre 14,2 °C contre 10,9 °C sur la période 1976-2005 ».
« La température moyenne annuelle sur la France pourrait atteindre + 14,2 °C avec des pointes à + 15 °C sur l’agglomération Parisienne (climat actuel de la région de Montpellier, dans le sud de la France) et au-delà de + 18 °C sur la moitié sud (climat actuel de l’Andalousie) », lit-on sur le rapport.
Contrairement aux températures, l’évolution des précipitations présente des incertitudes importantes, estiment les climatologues qui s’attendent, à l’échelle de la France, à un cumul de précipitations stable, sachant que les précipitations utiles (différence entre précipitation et évaporation) devraient diminuer sous l’effet de la hausse des températures.
Selon leurs projections, les évolutions devraient présenter des contrastes saisonniers avec une dominante de hausse en hiver et de baisse en été, avec des valeurs moyennes du changement atteignant respectivement pour les deux saisons + 15 % et - 20 %.
"Au pas de temps annuel, les simulations projettent une légère augmentation sur le quart nord-est du pays. Sur le reste de l’hexagone il est difficile de conclure sur le signe de l’évolution, sauf une légère baisse sur le sud-ouest au niveau de réchauffement le plus élevé", précise-t-on.
Les données contenues dans le rapport devraient servir de base au troisième plan national d’adaptation au changement climatique en France.
Publié fin octobre 2024, ce plan recommande 51 mesures pour adapter, d’ici 2030, les territoires et les populations les plus à risque face à cette montée des températures.
Risque d'incendies, de canicules, de sécheresse, d'inondations et même de recul du traité de côte : le plan anticipe les grandes problématiques posées par le réchauffement climatique.