L’ancien président argentin Alberto Fernandez (2019-2023) a comparu, mercredi, pour la première fois, devant la justice et a nié de manière catégorique toute implication dans une affaire de corruption.
Alberto Fernandez est accusé d’avoir trompé dans une affaire de corruption en lien avec des contrats d’assurance en faveur de l’administration publique qui auraient favorisé le mari de sa secrétaire personnelle.
La comparution de l’ancien chef d’Etat a duré environ trois heures, au cours desquelles il a refusé de répondre aux questions du procureur, qualifiant les accusations portées contre lui « d’absurdités ».
Son avocat a fait une déclaration relative au décret controversé signé par l’ancien président qui obligeait les administrations de l'Etat à souscrire des polices d’assurances auprès d’un seul organisme public.
L’un des principaux courtiers d’assurance qui auraient empoché des millions de pesos grâce à ce décret est son ami Héctor Martinez Sosa, par ailleurs époux de sa secrétaire personnelle Maria Cantero. Le couple est également poursuivi dans le cadre de cette affaire.
Lors de sa comparution, le procureur a voulu des réponses sur l'objectif du décret incriminé, et sur une éventuelle intervention de l’ancien chef de l’Etat dans la conclusion des contrats d’assurance au bénéfice des organismes de l’Etat.
Outre ces accusations de corruption et de gestion frauduleuse au détriment de l’Etat, l’ancien président fait l’objet d’une autre procédure judiciaire pour violence conjugale sur l’ancienne première dame, Fabiola Yanez, qui vit en exil volontaire en Espagne.