La Commission européenne a annoncé, vendredi, avoir envoyé une nouvelle demande d'information officielle à la plateforme chinoise de commerce en ligne Temu, qui ''propose des produits illégaux'' sur le marché européen.
L'Exécutif demande au site de lui fournir des "informations détaillées et des documents internes sur les mesures d'atténuation prises contre la présence et la réapparition de commerçants vendant des produits illégaux sur sa place de marché en ligne", ainsi que des données supplémentaires sur "les risque de diffusion de produits illégaux et ceux liés à la protection des consommateurs, à la santé publique et au bien-être des utilisateurs".
La Commission attend une réponse, documents à l'appui, pour le 21 octobre.
"Sur base de son évaluation des réponses de Temu, la Commission déterminera les prochaines étapes", indique-t-elle. En clair, elle décidera si elle engage une procédure formelle pour non-respect supposé de la nouvelle législation de l'UE sur les services numériques (DSA).
Fin mai, la Commission a reconnu Temu comme étant une ‘’très grande plateforme’’ au sens de cette législation. La plateforme doit donc répondre à des règles plus strictes, entre autres une obligation d'atténuer toute une série de risques.
Plusieurs pays européens ont récemment lancé un appel à la Commission pour qu'elle surveille de près cet acteur majeur du commerce en ligne, soupçonné de ''vendre des produits parfois dangereux pour les consommateurs''.
Conformément au DSA, la Commission peut imposer des amendes pour des données ‘’incorrectes, incomplètes ou trompeuses’’ en réponse à une demande d’informations. En cas de défaut de réponse, la Commission peut adresser une demande formelle par décision. Dans ce cas, le défaut de réponse dans les délais pourrait entraîner l’imposition d’astreintes.