Onze personnes ont été tuées entre dimanche et mardi dans des attaques attribuées aux milices de deux factions rivales en Ituri, dans le nord-est de la République démocratique du Congo, après des semaines d'accalmie, ont indiqué mercredi des sources militaire et locales.
Dans la nuit de dimanche à lundi à Gina, un membre de la communauté Lendu a été tué dans la rue par des miliciens présentés comme appartenant au groupe Zaïre, ont déclaré des habitants de la cité du territoire de Djugu, cités par des médias.
En représailles, des membres de la Codéco (Coopérative pour le développement du Congo) qui prétendent défendre les intérêts des Lendu, ont fait incursion à Fataki et tué dix personnes dont des enfants, dans deux familles Hema, selon des témoins.
"A Fataki, nous avons enterré dix corps dans une fosse commune. Parmi eux, six membres d'une même famille dont quatre enfants, ainsi que quatre membres d'une autre famille dont trois enfants", a précisé une source humanitaire.
Les dix morts de Fataki, "abattus à coup de machettes (ont été) enterrés mercredi dans une fosse commune", a affirmé Justin Gudza, chef du secteur de Walendu Djatsi.
Gina est à 40 km de la cité de Fataki, où est installée une base de l'armée congolaise, ainsi qu'une base des casques bleus de la Mission de l'ONU en RDC (Monusco).
Le porte-parole de l'armée congolaise dans la région a déploré ces "attaques et représailles des groupes armés".
"Depuis plus de deux ans, Fataki était devenu un milieu très calme, les activités ont repris, les communautés vivent ensemble, se fréquentent", a fait savoir le lieutenant Jules Ngongo.