Après la fin des Jeux Olympiques et paralympiques, des voix s’élèvent pour le maintien de certains symboles ayant marqué ces deux mois des jeux mémorables, notamment les anneaux autour de la Tour Eiffel et la vasque olympique dans les jardins des Tuileries.
En tête du peloton des défenseurs de la thèse visant à prolonger l’esprit de fête et l’héritage des Jeux, figure la maire de Paris, la socialiste Anne Hidalgo qui a déjà pris la décision de maintenir les anneaux sur la Tour Eiffel avec l’accord, dit-elle, du président du Comité olympique international (CIO).
"En tant que maire de Paris, la décision me revient et j’ai l’accord du CIO. Donc oui, ils vont rester sur la Tour Eiffel", a-t-elle affirmé dans une déclaration aux médias.
Cependant, cet avis n’est pas partagé dans la capitale dans la mesure où des habitants et les défenseurs du patrimoine ne veulent pas gâcher le cachet authentique de la ville. Il n’est pas non plus du goût des descendants de Gustave Eiffel, père fondateur de la tour en acier.
Ils affirment dans un communiqué de leur association leur désaccord à la "pérennisation définitive des anneaux (...) au-delà de l'année olympique 2024".
"Nous sommes très heureux que les anneaux aient été associés à la tour Eiffel pendant la durée des Jeux Olympiques", ont-ils affirmé, exprimant leur opposition à "toute altération portant atteinte au respect de l'oeuvre de leur ancêtre".
Pour eux, la présence des anneaux sur la tour au-delà de la durée des Jeux contredit en outre "la neutralité et le sens acquis au fil des ans par la tour Eiffel, devenue le symbole de la ville de Paris et même de la France entière à travers le monde", ajoutant qu'il n'y a "aucun lien thématique ou historique préalable entre la tour et les Jeux".
La maire de Paris aimerait aussi installer le long d’une célèbre rue de la capitale, les statues des dix femmes françaises apparues sur la Seine lors de la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques, outre la vasque olympique qui illuminait chaque soir des jeux le ciel parisien.
Mais sur cette dernière, elle n’a pas la main puisque les jardins des Tuileries relèvent du domaine de l’Etat, à moins de changer son emplacement et de la mettre dans un site relevant de la mairie de Paris.
Quant à Zeus, le cheval argenté qui a galopé sur la Seine lors de la cérémonie d’ouverture, les Parisiens réclament qu’il soit mis en valeur. Ce mastodonte métallique trône aujourd’hui à l’Hôtel de Ville où il enregistre des records de visites.
Selon le quotidien "Le Parisien" qui rapporte des témoignages des habitants, l’esprit des jeux où régnait une certaine sérénité dans la capitale avec moins de voitures et moins de pollution serait également une chose à laquelle devraient s’atteler les autorités de la ville.