
La croissance en Asie du Sud devrait être forte, à 6,0 % en 2024, tirée principalement par une dynamique robuste en Inde et la reprise au Pakistan et au Sri Lanka, a indiqué la Banque mondiale dans ses perspectives régionales semestrielles, relevant toutefois que des défis structurels persistants menacent de miner une croissance durable.
Selon Jobs for Resilience , la dernière mise à jour sur le développement de l'Asie du Sud publiée mardi à Washington, l'Asie du Sud devrait rester la région du monde à la croissance la plus rapide au cours des deux prochaines années, avec une croissance prévue de 6,1 % en 2025.
Mais ces perspectives solides sont trompeuses, affirme le rapport. Pour la plupart des pays, la croissance reste inférieure aux niveaux d’avant la pandémie et dépend des dépenses publiques.
La croissance des investissements privés a fortement ralenti dans tous les pays d’Asie du Sud et la région ne crée pas suffisamment d’emplois pour suivre le rythme de l’augmentation rapide de sa population en âge de travailler.
«Les perspectives de croissance de l'Asie du Sud restent brillantes à court terme, mais la fragilité des finances publiques et l'augmentation des chocs climatiques constituent de sombres nuages à l'horizon », a déclaré Martin Raiser, vice-président de la Banque mondiale pour l'Asie du Sud cité dans le communiqué.
«Pour rendre la croissance plus résiliente, les pays doivent adopter des politiques visant à stimuler l’investissement privé et à renforcer la croissance de l’emploi. », a-t-il ajouté.
La croissance de la population en âge de travailler en Asie du Sud a dépassé celle d'autres régions de pays en développement. Et même si la croissance de l’emploi a également augmenté, elle est bien inférieure à la croissance de la population en âge de travailler. En 2023, le taux d’emploi en Asie du Sud était de 59 %, contre 70 % dans d’autres régions à marchés émergents et à économies en développement.
Le rapport recommande une série de politiques pour stimuler une croissance solide et l'emploi, notamment en augmentant l'ouverture commerciale et l'accès au financement, en améliorant le climat et les institutions des affaires, en supprimant les restrictions du secteur financier, en améliorant l'éducation et en supprimant les restrictions sur l'activité économique des femmes.