Les participants au dialogue national, tenu lundi et mardi, ont proposé la date du 2 juin pour la tenue du premier tour de l’élection présidentielle au Sénégal, à la suite d’un examen de plusieurs hypothèses et contraintes, a annoncé, jeudi à Dakar, le ministre de l’Intérieur et président de la commission ayant planché sur le sujet, Sidiki Kaba.
“Après avoir examiné toutes les contraintes, nous avons retenu la date du 2 juin, celle-ci ne rencontre aucun inconvénient, la date du deuxième tour tombant vers le 23 juin. On ne pouvait donc pas évoquer des contrainte religieuses et culturelles”’, a indiqué le ministre lors d’une conférence de presse.
Le ministre de l’Intérieur s’exprimait deux jours après la clôture du dialogue national qui avait été initié par le président Macky Sall, préalablement au choix d’une date pour la tenue de l’élection présidentielle initialement prévue le 25 février.
“C’est pourquoi la date du 2 juin n’est pas un choix tiré du chapeau. Il a fallu examiner les différentes hypothèses et lever les différents obstacles avant de la retenir par acclamation”, a expliqué M. Sidiki Kaba.
La commission dirigée par M. Sidiki Kaba était aussi chargée de réfléchir sur la participation des candidats à l’élection présidentielle.
”Sur ce point, nous avons retenu que les 19 candidats dont les dossiers ont été validés par le Conseil constitutionnel soient maintenus au nom des droits acquis”, a souligné le ministre de l’Intérieur, relevant que les participants ont suggéré un réexamen des dossiers de candidats recalés.
S’agissant de la gestion de l’Etat après le 2 avril, M. Kaba a déclaré que la deuxième commission du dialogue présidée par le ministre Ismaila Madior Fall a proposé que le président sortant reste en place jusqu’à l’installation de son successeur.
“Sur cette situation, je dois vous dire que nous sommes dans une situation inédite car la Constitution avait prévu trois cas de figure : l’empêchement, la démission et le décès’’, a affirmé le responsable.
Le chef de l’Etat s’est engagé mercredi lors d’une réunion du Conseil des ministres à soumettre au Conseil constitutionnel les conclusions et recommandations des travaux du dialogue national organisé lundi et mardi.
Des acteurs politiques, chefs religieux, représentants de syndicats et d’organisations de la société civile et des candidats recalés à l’élection présidentielle ont répondu à l’appel du président de la République à dialoguer afin de permettre au pays de trouver les moyens de résoudre la crise politique qu’il traverse depuis l’annonce du report de l’élection présidentielle du 25 février 2024.
Seize des dix-neuf candidats retenus par le Conseil constitutionnel n’ont pas participé à cette rencontre, de même que plusieurs franges d’acteurs se réclamant de la société civile.
Le président Macky Sall, élu en 2012 et réélu en 2019, a affirmé jeudi qu'il partirait le 2 avril, date de l'expiration officielle de son mandat.
"Le Dialogue national a proposé le 2 juin 2024 comme nouvelle date des élections présidentielles au Sénégal. Je remercie les forces vives pour ces assises. Toutefois, je tiens à préciser que je quitterai mes fonctions au terme de mon mandat le 2 avril, comme je l'ai déjà indiqué", a écrit Macky Sall dans un message posté sur son compte X.