Argentine : le nouveau président promet "une lumière au bout du chemin"

Le nouveau président d'Argentine, Javier Milei, qui a été officiellement investi dimanche, a dressé un bilan sombre de l’état du pays tel qu’il le reçoit du gouvernement sortant, mais « il y aura une lumière au bout du chemin », a-t-il promis.

Dans son premier discours en tant que président d’Argentine, Milei a affirmé qu’« aucun gouvernement n'a reçu un pire héritage que celui que nous recevons", ajoutant que la solution consiste à procéder à un ajustement sévère des finances publiques.

Peu de temps après avoir été investi par le Congrès, le nouveau président s'est adressé à ses partisans réunis sur l’esplanade du Congrès, rompant ainsi avec la tradition de ses prédécesseurs qui ont prononcé leurs discours d’investiture devant les députés.

« Aujourd'hui, a-t-il dit, une nouvelle ère commence en Argentine, aujourd'hui se termine une longue ère de déclin et nous commençons la reconstruction du pays », ajoutant que les Argentins ont massivement exprimé leur volonté de changement en lui accordant leurs voix au deuxième tour des élections présidentielles face au candidat de la majorité sortante, Sergio Massa.

Face au déficit laissé par le gouvernement sortant, a affirmé Milei, "la solution implique un ajustement budgétaire que l’Etat devra supporter et non pas le secteur privé", a-t-il souligné, ajoutant que cet ajustement sera de l’ordre de 5 points du Produit intérieur brut (PIB).

Poursuivant son diagnostic, le nouveau président a fait savoir que « même si nous arrêtons d'émettre de la monnaie aujourd'hui, nous continuerons à payer le coût du gâchis économique du gouvernement sortant. (…) nous allons le payer en termes d’inflation ».

"Alors qu'aujourd'hui l'inflation se situe déjà entre 20 et 40 % par mois, le gouvernement sortant nous a laissés en rade. Le gouvernement sortant nous a laissés proches d’une hyperinflation", a averti le nouveau chef de l'Etat, qui a déclaré que la "priorité absolue" est de "faire tous les efforts possibles pour éviter une telle catastrophe".

Javier Milei, aux idées ultralibérales et souvent comparé à l’ancien président brésilien Jair Bolsonaro qui était présent à son investiture, avait été officiellement investi par le Congrès à la tête de l’Etat pour un mandat de quatre ans (2023-2027).

Le 19 novembre dernier, il avait battu Sergio Massa par plus de 11 points de différence.