Le Comité intergouvernemental de sauvegarde du patrimoine culturel immatériel de l'UNESCO, réuni mercredi 6 décembre dans le cadre de sa 18e session au Botswana, a approuvé la demande du Royaume du Maroc concernant l'inscription de l’élément du "Malhoun" dans la liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l’humanité.
"Cette inscription est une reconnaissance internationale d'un héritage marocain authentique, d'une source importante des riches sources artistiques du Maroc, et d'un composant de référence des composantes de l'identité culturelle marocaine ancienne", souligne le ministère de la Jeunesse, de la Culture et de la Communication. Et d'ajouter : "Cette reconnaissance internationale par l'UNESCO de ce composant artistique est également une consolidation des efforts déployés par le Royaume du Maroc sous la conduite éclairée de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, que Dieu l'assiste, dans le domaine de la préservation et de la conservation du patrimoine culturel marocain".
— Le Maroc à l'UNESCO 🇲🇦 (@Maroc_UNESCO) December 6, 2023
Selon le dossier présenté devant le comité de candidature de l'UNESCO, le Malhoun est une expression poétique-musicale marocaine ancienne néé dans la région de Tafilalet, dans le sud-est du Maroc. Il s'est d'abord développé au sein des zaouïas de la région, puis s'est progressivement répandu et a atteint les grandes villes, où il était principalement accueilli et interprété au sein des corporations d'artisans des villes anciennes.
"Le Malhoun représente un peu de l'âme du peuple marocain, tout comme par exemple la danse Taskiwin ou la culture Gnaoua, qui ont déjà été inscrites au Patrimoine culturel immatériel de l'UNESCO", note de son côté Eric Falt, Directeur du Bureau de l’UNESCO pour le Maghreb. Et d'affirmer : "Le Malhoun est un patrimoine traditionnel ancien, mais il a su très bien s’adapter aux changements de la société marocaine. Je suis sûr qu'avec cette inscription il y aura un regain d'intérêt pour ce genre musical et que les plus jeunes, en particulier, s'y intéresseront et lui donneront un élan nouveau, ce qui ne pourra qu’en assurer la sauvegarde durable".