Les pays doivent légiférer, protéger les droits des victimes et éliminer les pratiques et les conditions qui permettent à l’esclavage moderne de prospérer, qu’il s’agisse de la traite, de la servitude pour dettes ou de la marginalisation économique, a indiqué le Secrétaire général de l’ONU, António Guterres, dans un message diffusé à l’occasion de la Journée internationale pour l’abolition de l’esclavage (2 décembre).
Pour le responsable onusien, les entreprises doivent là aussi jouer leur rôle, en veillant à ce que leurs pratiques commerciales respectent les droits humains.
"Nous nous souvenons des victimes du passé, en particulier des millions d’Africaines et d’Africains qui ont été arrachés à leur terre, exploités, brutalisés ou tués pendant la traite transatlantique des esclaves. Nos pensées vont également aux 50 millions de personnes qui sont aujourd’hui prises au piège de l’esclavage moderne", a souligné le chef de l'ONU dans ce message.
Selon M. Guterres, les appels lancés pour s’attaquer aux effets persistants de l’esclavage et du colonialisme s’amplifient, soulignant que le monde doit y répondre.
"Quand il y a lieu, les pays doivent reconnaître la vérité, éduquer, présenter des excuses, verser des réparations. Les entreprises et autres acteurs devraient faire de même, en interrogeant leurs propres liens avec l’esclavage et en envisageant des réparations", a conclu le responsable onusien.