Le Conseil municipal de Nottingham, dans le centre de l'Angleterre, s'est déclaré mercredi en faillite, empêchant toute dépense autre qu'essentielle, afin de protéger les services de base.
L'autorité locale, dirigé par le parti travailliste, s'est placée sous la protection de la "section 114", ce qui signifie qu'elle n'est plus en mesure d'équilibrer son budget, comme la loi l'y oblige, sans aide du gouvernement. Concrètement, le conseil arrêtera toutes ses dépenses, à l'exception des engagements qu'il est légalement tenu de respecter.
Selon un rapport récent, le Conseil municipal, assailli de problèmes financiers ces dernières années, devrait enregistrer un excédent de dépenses de 23 millions de livres sterling pour l'exercice 2023-24.
Le Conseil municipal, qui a déjà fait l'objet d'une surveillance de la part du gouvernement, n'est plus en mesure de présenter un budget équilibré. Il pointe notamment du doigt la hausse de la demande d'aide sociale pour les enfants et les adultes, l'augmentation du nombre de sans-abri et l'impact de l'inflation.
Le budget des municipalités au Royaume-Uni dépend des recettes des impôts locaux appliqués aux administrés et aux entreprises, mais aussi d'une contribution de l'Etat qui a fortement diminué sous l'effet des politiques d'austérité des années 2010.