La production prévisionnelle des dattes est estimée à 115.000 tonnes au titre de la campagne agricole 2023-2024, selon le ministère de l'Agriculture, de la Pêche maritime, du Développement rural et des Eaux et Forêts.
En hausse de 6,5% par rapport à la campagne agricole 2022/2023 (108.000 tonnes), cette production est issue d'une superficie productive de 50,9 milles hectares, précise le ministère dans un communiqué.
La hausse de la production est réalisée grâce à l’entrée en production des nouvelles plantations, notamment dans la région de l’Oriental, malgré le contexte climatique difficile ayant sévi durant les principaux stades de développement des palmiers dattiers.
Par région, Drâa Tafilalet est la principale zone phoenicicole contribuant avec plus que 9% à la production nationale en dattes avec un volume de 91.000 tonnes, souligne la même source, ajoutant que les régions de Souss Massa, Oriental et Guelmim-Oued Noun contribuent ensemble à 21% de la production, soit 24.000 tonnes.
Et de noter que la performance enregistrée confirme l'inscription de la filière du palmier dattier dans une nouvelle dynamique insufflée par la signature d’un nouveau contrat programme, visant la consolidation de son positionnement au sein du secteur agricole, plus particulièrement dans les zones oasiennes dans lesquelles elle représente la principale activité agricole.
En effet, dans le cadre de la déclinaison des axes des deux fondements de la stratégie Génération Green, un nouveau contrat programme a été signé le 4 mai 2023, fixant les engagements de la Fédération interprofessionnelle nationale de la filière des dattes "Maroc Dattes" et de l’État pour la mise en œuvre du programme de développement de la filière phoenicicole et de la gouvernance de son organisation professionnelle à l’horizon 2030.
Le budget global engagé pour la mise en œuvre des actions prévues dans le cadre de ce contrat-Programme s’élève, sur la période 2021-2030, à près de 7,47 milliards de dirhams (MMDH), dont 3,6 MMDH comme contribution de "Maroc Dattes" et 3,87 MMDH comme contribution de l’État.
Le nouveau cadre de développement de la filière ambitionne de poursuivre la réhabilitation de la palmeraie traditionnelle et l’extension des plantations en dehors de la palmeraie.
Cette ambition englobe également l’amélioration de la productivité, l’extension des installations de stockage frigorifique, de conditionnement et de transformation, l’accroissement des exportations et la diversification des débouchés.
Les objectifs à réaliser d'ici 2030 incluent principalement la plantation de 5 millions de plants dont 3 millions au niveau de la palmeraie traditionnelle, l’extension de la superficie en dehors de la palmeraie traditionnelle de 14.000 hectares pour atteindre 21.000 hectares à travers la plantation de 2 millions de vitro plants, ainsi que l'amélioration de la production pour atteindre 300.000 tonnes.
Il s'agit également de l’amélioration du taux de conditionnement pour atteindre 50% contre 8% en 2020, l’amélioration du taux de transformation pour atteindre 10% contre 0,3% en 2020, ainsi que la promotion des exportations pour atteindre 70.000 tonnes contre 3.600 tonnes en 2020.
L'économie des oasis repose essentiellement sur l’exploitation des palmeraies, rappelle le ministère, ajoutant que l’activité phoenicicole contribue à hauteur de 20% à 60% dans la formation du revenu agricole pour plus de 1,5 millions d'habitants.
La superficie occupée par le palmier dattier au niveau national est de l’ordre de 67.000 hectares, avec un effectif total de près de 7,2 millions de pieds, ce qui représente près de 5,1% du patrimoine phoenicicole mondial, estimé à 1,3 millions d’hectares de palmiers.