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Violence au Sénégal: la Gambie appelle à la retenue et à l'apaisement

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dimanche 04 juin 2023
23:19
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Violence au Sénégal: la Gambie appelle à la retenue et à l'apaisement
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Le gouvernement gambien s’est dit "préoccupé" par les récents développements survenus depuis jeudi au Sénégal après la condamnation de l'opposant Ousmane Sonko à deux ans de prison ferme pour "corruption de la jeunesse", appelant à intensifier les "efforts pour apaiser la situation préoccupante et la résoudre de manière amicale".

Dans un communiqué, le gouvernement de la Gambie souligne qu’"il note avec la plus grande préoccupation les récents développements dans la République sœur du Sénégal, pays de la « Terranga », réputé pour sa tranquillité et sa médiation pacifique".

"Conscient de l’histoire profondément enracinée que nous partageons, le gouvernement de la Gambie appelle nos frères et sœurs sénégalais à donner une chance à la paix et à participer activement au dialogue politique inclusif en cours. Les leaders religieux, politiques et communautaires sont encouragés à intensifier leurs efforts pour apaiser la situation préoccupante et la résoudre de manière amicale", ajoute la même source.

A cet égard, le gouvernement gambien "encourage le Président Macky Sall, à intensifier ses efforts actuels pour trouver une solution négociée, pacifique et durable", estimant que "le maintien de la paix et de la stabilité de la sous-région est primordial et la République du Sénégal a été championne de cette cause commune depuis des décennies".

Des manifestations spontanées ont suivi la condamnation jeudi de l'opposant Ousmane Sonko, candidat déclaré pour la présidentielle de 2024, à deux ans de prison ferme pour avoir poussé à la "débauche" une jeune femme de moins de 21 ans.

Un total de 16 personnes ont trouvé la mort suite à ses actes de violence déclenchés depuis jeudi, selon le ministère de l'Intérieur.

Le ministère sénégalais de l'Intérieur a fait état "d’un décès noté à Dakar ce samedi 03 juin, d’une nette baisse des points de tension et des arrestations, et d’un retour à la normal dans le pays", ajoutant que "beaucoup d’activités ont repris hier soir et ce matin avec la fin de l’interdiction de la circulation des motocycles".

Samedi soir, le ministre Antoine Diome a indiqué qu'"environ 500 arrestations" ont été menées depuis le début du mouvement contestataire, précisant que certains parmi eux appartiennent à des formations politiques, mais la majorité n’ont pas d’appartenance partisane.