Couverture live

Le télescope James Webb découvre des "monstres célestes" de la taille de 10.000 soleils

Sciences
mardi 23 mai 2023
15:50
Écoutez l'article
Le télescope James Webb découvre des "monstres célestes" de la taille de 10.000 soleils
Medi1TV
Écoutez l'article

Des empreintes chimiques clés d'étoiles supermassives qui seraient nées quelques centaines de millions d'années après le Big Bang ont été découvertes par le télescope spatial James Webb (JWST), selon une étude publiée dans la revue "Astronomy and Astrophysics".

10.000 fois supérieure au Soleil, ces "monstres célestes" seraient cinq fois plus chauds en leur centre (75 millions °C) que ce dernier.

Des traces chimiques d'étoiles titanesques ont été touvées par les chercheurs à l’intérieur d’amas globulaires qui sont formés de dizaines de milliers à des millions d’étoiles, appelés "monstres célestes".

L'étude souligne que ces étoiles  sont parmi les plus anciennes à s’être formées dans notre univers. Environ 180 amas globulaires parsèment la Voie lactée et l’ancienneté de ces amas dans nos galaxies servent grandement aux astronomes puisqu'ils représentent des fenêtres à travers le temps sur les premières années de l'existence.

Certaines des étoiles de ces amas ont plus de proportions d’éléments très différentes (oxygène, azote, sodium et aluminium) bien qu’elles se soient formées à peu près au même moment et à partir des mêmes nuages de gaz et de poussière il y a pus de 13 milliards d’années, ajoute-t-on.

Les astronomes pensent que cette variété élémentaire pourrait s’expliquer par l’existence d’étoiles supermassives.

Ces monstres feraient entre 5.000 et 10.000 fois la taille du Soleil. En plus, les géantes ardentes brûlaient à des températures de 75 millions de degrés Celsius. Les étoiles les plus grandes, les plus brillantes et les plus chaudes sont aussi celles qui s’éteignent le plus rapidement. Ces monstres cosmiques, repérés par les scientifiques à l’origine de l’étude, ont dans ce sens depuis longtemps disparu dans des explosions extrêmement violentes appelées hypernovas.

Pour repérer les résidus chimiques dispersés de ces monstres célestes, les chercheurs ont utilisé la caméra infrarouge du JWST en scrutant la galaxie GN-z11, l’une des galaxies les plus lointaines et les plus anciennes jamais découvertes. Elle est située à 13,3 milliards d’années-lumière de la Terre.

Après la découverte de ces premiers indices, les scientifiques précisent qu'ils vont désormais examiner d’autres amas globulaires pour voir si leur découverte peut se répéter dans d’autres recoins de l’univers.