Le vaisseau spatial endommagé Soyouz MS-22 est revenu sur terre

Le vaisseau spatial endommagé Soyouz MS-22 s'est désarrimé du module russe de la Station spatiale internationale (ISS) et a atterri sans équipage au Kazakhstan, a annoncé, mardi, l’agence spatiale russe Roscosmos.

"Aujourd'hui à 14h 45min 58s, heure de Moscou (GMT+3), le véhicule de descente du vaisseau spatial sans pilote Soyouz MS-22 a atterri près de la ville kazakhe de Jezkazgan", a annoncé l’agence sur son site officiel.

La descente vers la Terre s’est déroulée comme prévu et près de 218 kg de fret ont été livrés depuis l'ISS sur le vaisseau, y compris les résultats d'expériences scientifiques et des équipements de station pour analyse ou réutilisation, selon la même source.

Le 15 décembre, lors de la préparation d’une sortie dans l’espace, une chute de pression a été détectée dans le système de gestion thermique externe du Soyouz MS-22, qui devait initialement ramener sur Terre l'astronaute américain Frank Rubio et les cosmonautes russes Sergueï Prokopiev et Dmitri Peteline.

Une inspection visuelle du vaisseau depuis l’ISS a confirmé une fuite du liquide de refroidissement, et la sortie extravéhiculaire a donc été annulée. La fuite aurait été causée par une micrométéorite ou un débris spatial qui aurait frappé le radiateur de refroidissement externe situé dans le compartiment des instruments du vaisseau.

Suite à cet incident, Roscosmos a décidé de lancer un autre vaisseau, le Soyouz MS-23, pour ramener les trois passagers du MS-22, qui devaient revenir sur Terre fin mars mais qui ne seront finalement rapatriés qu'en septembre prochain.

Le vaisseau de secours MS-23 a été lancé le 23 février dernier vers l’ISS. L’appareil devait initialement acheminer un nouvel équipage de trois personnes vers la station spatiale vers la mi-mars, mais il est finalement parti à vide afin de pouvoir ramener Rubio, Prokopiev et Peteline.

En l'absence d'un équipage venu les remplacer, la mission de ces derniers a été étendue jusqu'à septembre. Ils passeront donc au total environ un an dans l'espace, au lieu de six mois.