La Commission européenne et l'Allemagne ont conclu un accord pour permettre l'utilisation de véhicules fonctionnant aux carburants de synthèse, assouplissant ainsi l’interdiction prévue des moteurs thermiques après 2035.
"Nous avons trouvé un accord avec l'Allemagne sur l'utilisation future des carburants de synthèse", a annoncé samedi le commissaire européen à l'Environnement Frans Timmermans sur Twitter.
"Les véhicules équipés d'un moteur à combustion pourront être immatriculés après 2035 s'ils utilisent exclusivement des carburants neutres en termes d'émissions de CO2", a affirmé de son côté le ministre allemand des Transports Volker Wissing.
Cet accord permet de débloquer le texte portant interdiction des moteurs thermiques après 2035, un élément clé du plan climat de l'Union européenne (UE).
La présidence suédoise du Conseil de l'UE a indiqué que le règlement sur les émissions de CO2 des voitures serait soumis aux ambassadeurs des 27 pays membres lundi à Bruxelles afin que la législation soit définitivement adoptée lors d'une réunion des ministres de l'Energie mardi.
L’Allemagne avait bloqué au dernier moment, début mars, ce règlement prévoyant de réduire à zéro les émissions de CO2 des véhicules neufs, imposant de fait les motorisations 100% électriques à partir de 2035.
Ce texte avait déjà fait l'objet en octobre d'un accord entre Etats membres et négociateurs du Parlement européen, avec le feu vert de l'Allemagne, et avait été approuvé mi-février par les eurodéputés réunis en plénière.
Berlin a insisté pour autoriser les véhicules fonctionnant aux carburants de synthèse, une technologie contestée par les ONG environnementales qui la jugent coûteuse, énergivore et polluante.
Selon les experts, les carburants de synthèse, qui n'existent pas aujourd'hui, ne joueront pas de rôle important à moyen terme dans le segment des voitures particulières, l’industrie automobile ayant déjà massivement investi dans les véhicules électriques.