Couverture live

Gazoduc Maghreb-Europe: le mauvais calcul de l'Algérie

Actualités
vendredi 29 avril 2022
09:38
Écoutez l'article
Gazoduc Maghreb-Europe: le mauvais calcul de l'Algérie
MEDI1NEWS
Écoutez l'article

Alger croyait pouvoir "étouffer" le Maroc dans une crise énergétique en décidant de fermer le gazoduc Maghreb-Europe (GME) en octobre 2021. Or, aujourd'hui, le pouvoir  algérien découvre stupéfait que ses calculs étaient erronés et que le Maroc est loin de souffrir d'une quelconque crise.

Le Royaume, en collaboration avec l'Espagne, a réussi à mettre en place une nouvelle adaptation technique au GME lui permettant ainsi de fonctionner à nouveau.

C'est l'analyse faite par le média électronique algérien "Algérie Part". Ce dernier confirme dans un long article publié le 28 avril que le ministère algérien de l'Energie a reçu récemment un courriel officiel du gouvernement espagnol l'informant de la réutilisation du GME qui acheminera désormais du gaz naturel vers le Maroc... depuis l'Espagne.

"L'Algérie avait pensé que cette infrastructure énergétique sera entrerrée à la suite de sa décision de la déconnecter de l'approvisionnement en gaz naturel provenant des champs et gisements exploités par la Sonatrach. Ce fut visiblement, une erreur fatale et une grossière bêtise qui s'explique notamment par un manque cruel de vision et de réflexion au plus haut sommet du pouvoir algérien", lit-on dans l'article.

"Alégrie Part" affirme que le président Tebboune a été induit en erreur par le PDG de Sonatrach et son staff dirigeant "qui ont brillé par leur incompétence et leur méconnaissance des véritables enjeux de ce dossier stratégique". "Les hauts responsables de Sonatrach ont communiqué à la présidence algérienne des éléments infondés et des informations erronées persuadant Tebboune et ses principaux conseillers de l'impossibilité de réutiliser le gazoduc depuis l'Espagne vers le Maroc", martèle le média.

Insistant longtemps sur l'incompétence des dirigeants de la Sonatrach et le revirement de situation auquel ne s'attendait absolument pas le pouvoir algérien, l'article souligne amèrement qu'au final, l'Algérie a définitivement perdu le gazoduc Maghreb-Europe alors qu'il "aurait pu constituer un incontournable circuit d'achemninement du gaz naturel vers l'Europe qui cherche désespérément de nouveaux fournisseurs afin de s'émanciper de la dépendance vis-à-vis du gaz russe".